A Can THO la « petite école » accueille environ 50 enfants âgés de 6 à 15 ans répartis en deux classes. La plupart de ces élèves n’ont pas d’existence légale, la loi n’autorisant que deux enfants leurs parents n’ont pas déclaré leur naissance! Ces enfants des rues aident leur famille en faisant de « petits boulots » : vente de billets de loterie, ramassage des détritus la nuit.
Le matin ils reçoivent une formation scolaire de base dans cette petite école, une éducation pour faciliter leur intégration dans la société, ainsi qu’un repas. Quelques un accéderont à une scolarité normale d’autres entreront en apprentissage.
En 2009 nous découvrions une religieuse « retraitée » qui s’occupait d’une dizaine de ces enfants. Le matin elle les éduquait dans l’ancien abri de gardiens d’un complexe religieux, son frère assurait les frais de fonctionnement. Nous avons réparé puis agrandis ce local, l’avons équipé (chaises, tables, meubles de rangements, livres, tableau et fournitures), et doté d’une cuisine et avons financé un repas par jour aux élèves. Cette « petite école » a accepté, contre contribution, de recevoir des orphelins de Tam Vu que lui nous proposions, lesquels étaient refusés par les établissements scolaires publiques en raison de leurs handicaps physiques.
A partir de 2012 l’institution religieuse, dont le siège est en France, prit progressivement en charge cette école sous le nom de « classe d’affection ». Aujourd’hui l’école dispose de locaux neufs, bien équipés, où enseignent de jeunes religieuses.
Nous continuons de financer le repas des élèves, lequel est offert pour clore les cours du matin avant que ces enfants rejoignent leurs occupations « alimentaires ». A l’occasion de notre « mission » annuelle nous organisons diverses activités éducatives et ludiques par petits groupes, dans lesquels permutent les enfants. Nous emmenons ces élèves dans un grand centre de jeux situé dans un espace commercial. Pendant ces quelques journées passées avec eux, leur grande joie fait plaisir à partager.
Nous ne faisons plus d’investissement matériel dans cette école. Notre action a convaincu l’institution religieuse de développer cette »classe d’affection » en s’ouvrant à d’autres associations. Ce fut le cas d’une association néerlandaise pour donner des cours d’anglais et avec laquelle nous avons collaboré à l’orphelinat de Tam Vu. Susciter des opportunités d’action est un de nos principes. L’entraide internationale ne fait pas de miracles, mais rend l’avenir des plus pauvres un petit plus supportable.